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Photo du rédacteurEddy

Alastor - Onwards And Downwards


Les suédois d'Alastor et leur heavy doom sortent leur deuxième album Onwards and Downards ce 28 mai sur le label RidingEasy Records. Un disque à la fois sombre, mélodique et d'une puissante lourdeur qui sonne comme une tonne de briques. Une chose est sure : ils l'ont l'affaire les suédois !


Le groupe

Alastor a vu le jour en 2016 et a sorti un album avant celui-ci : Slave To The Grave en 2018. Deux EP ont également été publiés en 2017 : Black Magic et Blood On Satan's Claw. Le groupe est constitué de quatre membres : Robin Arnyrd à la basse et au chant, Hampus Sandell et Johan Björmander aux guitares et Jim Nordström à la batterie. Leur univers musical est un doom à la fois lourd et mélodique avec un côté sombre et occulte bien assumé. Ils sont signés sur le label indépendant californien RidingEasy qui regorge de talents de la scène heavy psych, doom, metal et rock comme Monolord, Here Lies Man, Spelljammer, … Je vous conseille de suivre ce label, vous y ferez de belles découvertes !

Source : Page Facebook du groupe

De gauche à droite : Jim Nordström, Johan Björmander, Hampus Sandell et Robin Arnyrd.


L'album

Onwards And Downwards comporte sept morceaux pour un peu plus de trois quart d'heures de bonheur !

De la première à la dernière note, tout est somptueux sur cet enregistrement. La voix est efficace, accrocheuse et colle bien avec le genre. Les riffs de guitares sont lourds mais savent trouver, quand il le faut, des mélodies addictives et originales, le tout extrêmement bien calibré.

La partie rythmique (basse/batterie) est carrée et bien exécutée également : grosse basse bien grasse et jeux de roulements sec et intense. Que demande le peuple ? J'ai pris une grosse claque avec ce disque que j'attendais depuis quelques mois car j'ai découvert Alastor avec leur enregistrement précédent et j'étais directement tombé en amour avec ce que propose le quatuor suédois. La production est extraordinaire pour un album du genre, j'ai la chair de poule dés les premières notes et la première envie qui me vient et de les voir en concert !


Hampus Sandell a dit à propos du nouvel album, lors d'une entrevue avec MetalSucks : "Si notre dernier album Slave To The Grave était à propos de la mort, cet enregistrement est à propos de la folie. Vous pouvez voir le disque dans sa globalité comme une échappée vers la démence. Un cauchemar sans fin. Cela résume également l'état du monde autour de nous que cette année nous a clairement révélé. C'est un album plus concentré mais en même temps, il est plus personnel et plus mis à nu. Plus d'émotions brutes et de douleurs."

Le radar analytique et intense d'Eddy

1.The Killer In My Skull : l'opus commence très solidement avec cette pièce brute de décoffrage, intense et à la puissance occulte sans limite. On tombe rapidement sous le charme de la voix charismatique de Robin. Le morceau ne perd jamais d'intensité du début à la fin pour ses huit minutes de gros fuzz.


2.Dead Things In Jars : pièce plus lente, mais on est toujours dans le même état d'esprit de cracher le son le plus lourd possible tout en gardant le plaisir mélodique. Le solo de guitare se mêle au chaos de la lourdeur mais ajoute de la nuance à l’œuvre. A 5 minutes, le morceau prend une autre tournure avec ce riff de guitare hypnotisant pour une envolée plus légère avant de reprendre le galop pour un autre solo de six cordes surprenant et psychédélique à souhait !


3.Death Cult : mon morceau préféré du disque ! Le synthétiseur se prête à la perfection avec la grosse caisse claire sèche et le riff hyper musclé de guitare. Quand la voix embarque avec sa rage destructrice, la boucle est bouclée pour une des pièces stoner les plus efficaces, à mes yeux, de cette année ! Énergie furieuse et communicative au programme.


A écouter le plus fort possible et en boucle !


4.Nightmare Trip : introduction électrisante pour cette piste fidèle à l'ADN et au fil conducteur de l'album : ça prend aux tripes et on dévore chaque note comme les pages d'un bon roman : on ne sait pas trop à quoi s'attendre, mais on est contents de la destination finale ! A noter le solo de guitare hypersonique et spatial ! Les cloches des dernières secondes nous mène vers la prochaine piste d'une manière soignée.


5.Pipsvängen : interlude de guitare acoustique pour donner un break et un peu de douceur avant de reprendre de plus belle. Parfait pour se remettre de ses émotions et de se rendre compte de la qualité de ce disque.


6.Onwards And Downwards : la voix est plus discrète pour laisser pleinement les instruments s'exprimer. On sent la volonté du groupe à composer des morceaux texturés et complexes où l'imagination de l'auditeur part en trip psychédélique. L'idée du côté obscur et de la démence prend tout son sens ici.


7.Lost And Never Found : morceau un peu moins convainquant pour ma part. Le solo de guitare, accompagné des claviers qui sonnent très rock progressif des années 70 viennent clôturer l'album en beauté.


Les informations inutiles d'Eddy

-Un autre groupe autrichien de black metal s'appelle également Alastor. Ce n'est pas le même registre !

-Je n'ai pas d'autres informations inutiles malheureusement. Donc cette ligne est une information pas mal inutile !


-Genre : Doom

-Note : 85/100

-Label : RidingEasy Records

-Pour fans de : Electric Wizard, Windhand, Pallbearer, Monolord.

-Web : https://alastordoom.bandcamp.com


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